L'UPH reçoit le Président de l'Association des Entraineurs Propriétaires de Galop

Publié le par uph

Lors du dernier petit déjeuner presse du mois de mars organisé à l'hôtel Hilton Arc de Triomphe, L'Union de la Presse Hippique a reçu Frédéric Danloux. Accompagné de François et Thierry Doumen, le Président de l'Assocation des Entraîneurs Propriétaires a évoqué l'ouverture du marché et ses conséquences ainsi que le malaise de plus en plus grandissant avec France-Galop.

 

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De gauche à droite : Claude Piersanti, Halim Bouakkaz, Jean Lesbprdes, Jérôme Lenfant, Thierry Doumen, Stéphan Flourent, François Doumen, Anne Fulgence, secrétaire de l'AEP, Frédéric Danloux, Guy de la Brosse, Bertrand Thouzeau, Christophe Donner et André Yrius.

 

Tout en rappelant que son association a vu le jour en 2006 grâce à la volonté des trois membres fondateurs : Thomas Trapenard, Cédric Boutin et lui même, Frédéric Danloux a précisé que la mission de son association était de défendre les intérêts des entraîneurs qui sont désormais contraints d'assumer la double casquette de propriétaire.

"Nous sommes des chefs d'entreprises responsables qui veulent faire entendre leur voix en étant constructifs. Il est évident que le nerf de la guerre demeure l'argent, comme dans toutes les autres activités économiques et c'est justement là que le bas blesse." souligne Frédéric Danloux avant de préciser : " Il ne fait aucun doute que la décentralisation avec l'augmentation de l'offre a été très bénéfique pour la province, un véritable bol d'air. L'augmentation des allocations a également permis de conserver le standing et le niveau international des courses françaises. Malheureusement depuis deux ans, toute une catégorie d'entraîneur que je peux qualifié de ventre mou a été oublié. Ainsi Frédéric Danloux estime que l'une des missions du PMU, à savoir financer la filière n'est plus assurée.

"Nous sommes évidemment très favorables à l'ouverture du marché. A l'aube de cet enjeu majeur qui pourrait s'avérer quelque chose d'exceptionnel, nous regrettons un manque de transparence en ce qui concernent les investissements financiers colossaux du PMU pour sa campagne de communication. Je leur signale que c'est tout de même notre argent qui est dépensé sans aucun objectif de retour sur investissement."

Le PMU dépense 70 millions d'euros sans oublier les 20 millions pour s'associer à la fédération française de football et en contrepartie, le PDG du PMU se refuse à tout commentaire quantitatif sur ses opérations marketing, ne donne aucun engagement de rentabilité sur son objectif de créer 200.000 nouveaux comptes internet et ne donne non plus aucun engagement sur la rentabilité des opérations marketing à court, moyen ou long terme. Ainsi, même si nous souhaitons que cette ouverture soit favorable à la filière, on peut néanmoins se poser la question, que vont rapporter ces 70 millions?

 

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 L'augmentation des réunions

Les professionnels sont de nouveau soumis à une augmentation du nombre de réunions et à des augmentations de charges. "Les frais de personnels sont en augmentation" souligne Frédéric Danloux. "Entre le personnel qui travaille à l'écurie le matin et celui qui accompagne les chevaux aux courses, les frais explosent. Il est important également de rappeler que le personnel est constamment en déplacement et ce dans un non respect le plus total. De plus, aucun accueil n'est prévu sur les hippodromes, les cantines sont inexistantes tout comme les salles de repos. Les hippodromes proposant des réunions PMU ne sont même pas dotés de logement. Nous allons au devant de problèmes sociaux graves. On nous demande de fournir sans cesse des partants mais en contrepartie, les protagonistes du spectacle sont laissés pour compte."

 

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Un immense malaise à France-Galop

 

Frédéric Danloux, François et Thierry Doumen ont également insisté sur l'opacité qui règne au sein de la maison mère, France Galop : "Au comité, le débat n'existe pas. Pourtant France-Galop a annoncé une politique de transparence l'an passé. Au contraire, France-Galop impose ses dossiers en refusant de communiquer ses bilans ainsi que ses audits. Les questions fondamentales ne sont jamais débattues. La gestion de France-Galop est plus qu'aléatoire et les dirigeants sont de plus en plus déconnectés de la réalité. Le débat sur le budget l'an passé n'a duré que 20 minutes et parfois, il nous arrive de prendre connaissance de certains dossiers, le jour même !. Quant au président de France-Galop, il est invisible, on ne peut jamais le voir, le rencontrer ou s'entretenir avec lui."

La gestion de la société mère est également dénoncée, étant qualifiée "d'aléatoire". "Pour Thierry Doumen : "Ce système est sclérosé, à bout de souffle. On nous demande toujours plus et on ne nous donne rien en retour."

"L'inquiétude est grandissante et le ras-le-bol général" précise Frédéric Danloux avant de préciser :"Si rien ne bouge et si ce malaise persiste, nous n'écartons pas l'idée d'aller au clash. Cela est pour nous, une question de survie."

Quant aux centres d'entraînements qui ont fait débat ces dernières semaines, Frédéric Danloux a tenu a rappelé qu'ils sont la source de financement de la recette PMU et les seuls chiffres à prendre en compte sont le nombre de partants PMU fournis par ces centres tout en sachant que celui de Chantilly et de Maisons-Laffitte fournissent à eux seuls, la moitié des partants

 

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Pour conclure, ce déjeuner presse, Les trois représentants de l'AEP ont également évoqué certaines pistes qu'ils aimeraient voir à l'ordre du jour prochainement afin de rendre le programme des courses plus attractif et surtout remettre le cheval au centre du spectacle. Pour Thierry Doumen : je suis favorable à plus de qualifitatif au détriment du quantitatif". Ainsi, il serait bon de se pencher sur la création de handicaps déplafonnés afin d'encourager et de starifier les chevaux de qualité, qui sont susceptibles de faire recette." 

 

 

Crédit Photo : APRH/Jean-Paul Bertrand

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